La bataille d'Ouhoud (3 H ; 56 ans)
Les causes de cette bataille
Les Mecquois étaient
déterminés à se venger de leur défaite
à Badr. Leurs femmes ne pouvaient pas accepter que leurs braves
champions aient été si facilement vaincus par les
Musulmans, et elles se moquaient de la faiblesse de leurs hommes. Abou
Soufiyane voulait garder la colère des gens vive et il interdit
tout deuil tant qu'ils n'auraient pas entièrement vengé
leurs camarades tués. Les sentiments des gens étaient
nourris encore plus par certains Juifs qui composaient des
poèmes les incitant à la guerre.
Lorsque le Saint Prophète
(saws) bloqua les routes aux caravanes Koraïchites vers l'Irak, ce
fut la goutte de trop! Les chefs Mecquois décidèrent
qu'ils avaient à présent assez de raisons pour s'attaquer
aux Musulmans. Les commerçants Koraïchites auraient
à nouveau accès aux routes si les Musulmans
étaient vaincus ; ils acceptèrent donc de payer toutes
les dépenses pour la guerre.
La préparation des ennemis
Abou Soufyân parvînt
ainsi à préparer une importante armée de 700
hommes en armures, 3 000 soldats sur chameaux, une cavalerie de 200
hommes et un groupe de fantassins. Cette armée se mit en marche
vers Médine et campa au pied des collines d'Ouhoud, le 5 Chawwal
3 H
Le voyage à la rencontre de l'ennemi
Le Saint Prophète (saws)
était mis au courant des intentions des Koraïchites par son
oncle Abbass qui résidait à la Mecque. Après
consultation des Musulmans, il décida de faire face à
l'ennemi en dehors des limites de la ville de Médine.
Le Saint Prophète (saws)
accompagné de 1 000 hommes se mit donc en route vers Ouhoud
à 5 Km de Médine.
L'armure du Prophète
(Õáì Çááå
Úáíå æ Óáã)
L'armée du Prophète
(??? ???? ???? ? ???) forte de son millier de musulmans, s'arrêta
à Shaykhan, à mi-chemin entre Médine et Ouhoud. Le
soleil avait entamé sa descente vers l'horizon. Le
Prophète (??? ???? ???? ? ???) descendit de son coursier Sakb.
Il était habillé pour la bataille. Un turban entourait
son casque. Il portait un pectoral sous lequel se trouvait une cotte de
maille attachée par la sangle de cuir d'un glaive. Un bouclier
protégeait son dos et à son flanc pendait son
épée.
Les hypocrites rebroussement chemin
Abdoullah Oubay, qui
prétendait vouloir se battre à Médine,
déserta l'armée Musulmane avec 300 de ses hommes.
Il prétexta que le Saint
Prophète (saws) avait écouté les plus jeunes
plutôt que de l'écouter, lui. Il ne restait au Saint
Prophète que 700 hommes. Seuls 100 d'entre eux portaient une
armure et ils n'avaient que 2 chevaux en tout.
La découverte avant le combat de huits enfants dans les rangs des musulmans
Lorsque le soleil fut couché,
Bilâl (??? ???? ???) appela à la prière et ils
prièrent. Le Prophète (??? ???? ???? ? ???) passa une
dernière fois ses troupes en revue. C'est alors qu'il remarqua
la présence au milieu de ses hommes de huit garçons qui
malgré leur jeune âge aspirait à prendre part au
combat. Parmi eux Ousama ibn Zayd et Abdullah ibn 'Omar (??? ????
????), tous deux âgés de treize ans. Le Prophète
(??? ???? ???? ? ???) leur ordonna de retourner immédiatement
chez eux. Toutefois deux des garçons montrèrent qu'ils
étaient des combattants accomplis et furent autorisés
à accompagner l'armée à la bataille de Ouhoud
alors que les autres étaient renvoyés dans leurs foyers.
La préparation mentale
Le Saint Prophète (saws)
avait conscience que les Musulmans seraient inquiets d'être
surpassés en nombre par le camp ennemi; c'est pourquoi il
renforçait leur moral en leur disant: "C'est une tâche
difficile que de combattre l'ennemi, et seuls ceux qui seront
guidés et soutenus par Allah resteront inébranlable.
Souvenez-vous qu'Allah est avec ceux qui L'obéissent, tandis que
Satan est le compagnon de ceux qui Le désobéissent.
Restez fermes au Djihad et profitez-en pour bénéficier
des bénédictions promises par Allah. Nul ne mourra dans
ce monde tant qu'Allah ne l'aura pas décidé". Il leur dit
ensuite de ne pas commencer la bataille tant qu'ils n'auront pas
reçu l'ordre de se battre.
La disposition des troupes
Le Saint Prophète (saws) se
mit à préparer son armée à l'attaque. 50
archers étaient flanqués entre deux collines d'Ouhoud
afin de veiller à l'armée contre toute attaque par
l'arrière. Ils avaient reçu l'ordre strict de ne quitter
leurs postes sous aucun prétexte, quel que fût le
dénouement de la bataille.
Le martyr de ce compagnon
Jâbir (??? ???? ???) rapporte:
"Quelqu'un a demandé au Prophète le jour de la bataille
de Ouhoud: où serais-je? si je suis tué au service de
Dieu.
- "au Paradis", lui répondit le Prophète (??? ???? ???? ? ???).
Il jeta aussitôt les quelques
dattes qu'il avait à la main, et se lança dans la
mêlée jusqu'à ce qu'il fût tué".
(al-Boukhâri, Mouslim)
Le Prophète (??? ???? ???? ? ???) propose son sabre
Selon Anas (??? ???? ???), le
Messager de Dieu (??? ???? ???? ? ???) prit un sabre le jour de la
bataille de Ouhoud et dit: "Qui prend ce sabre de ma main?" Ils
tendirent leurs mains, chacun d'eux disant: "Moi, moi!"
Il dit: "Qui veut le prendre en en payant les prix?"
Les gens s'abstinrent alors et seul
Abou Doujâna dit: "Moi je le prends en en payant le prix". Il le
saisit donc et brisa avec lui les crânes des idolâtres.
(Mouslim)
La fuite des Mecquois
Les Musulmans continuèrent
à attaquer l'ennemi avec succès et les Mecquois
commencèrent à perdre confiance. Après avoir perdu
beaucoup d'hommes, ils décidèrent de se retirer et se
prirent la fuite.
Le revers de situation après
la désobéissance au Prophète
(Õáì Çááå
Úáíå æ Óáã)
Les Musulmans continuèrent
à attaquer l'ennemi avec succès et les Mecquois
commencèrent à perdre confiance. Après avoir perdu
beaucoup d'hommes, ils décidèrent de se retirer et se
prirent la fuite.
Ce fut à ce moment-là
que les Musulmans commirent une grossière erreur qui leur
coûta beaucoup: au lieu d'obéir au Saint Prophète
(saws) et de poursuivre l'ennemi en dehors du champ de bataille, ils
déposèrent les armes et se mirent à ramasser le
butin.
Pensant que la bataille était
finie, la majorité des archers bloquant le passage vers les
collines quittèrent leurs postes pour ramasser le butin,
malgré les ordres de leur chef.
Un des commandants Mecquois, Khalid
bin Walid, fuyait lorsqu'il saisit l'opportunité d'attaquer les
Musulmans par l'arrière. Il rassembla ses hommes et lança
une furieuse attaque par l'arrière.
Les Musulmans furent tellement
surpris qu'ils ne savaient plus que faire. Dans la confusion, leurs
rangs furent désordonnés. Les Mecquois qui
s'étaient retirés se rassemblèrent à
nouveau pour une attaque frontale.
La fausse rumeur de la mort du
Prophète (Õáì
Çááå Úáíå æ
Óáã)
Cela continua ainsi jusqu'à
ce qu'un Musulman voie le Saint Prophète (saws) et se mit
à hurler le plus fort possible que le Prophète
était encore en vie.
La fuite des musulmans et le courage de Aicha (??? ???? ????) et Oum Soulaym (??? ???? ????)
Anas (??? ???? ???) rapporte : "Le
Jour de Ouhoud, les Musulmans prirent la fuite, abandonnant le
Prophète (??? ???? ???? ? ???)...J'ai vu 'Aicha Bint Abî
Bakr et Oumm Soulaym : elles avaient retroussé leurs jupes, et
je voyais les bracelets de leurs chevilles. Elles sautaient, portant
des outres, qu'elles vidaient dans les bouches des Musulmans ; puis
elles retournaient les remplir, et revenaient les vider encore dans les
bouches des Musulmans...". (al-Boukhâri, Mouslim)
Les attrocités des mécréants
Les forces Mecquoises avaient
retourné la situation mais ils étaient trop
épuisés pour pouvoir profiter de leur avantage en
attaquant Médine ou en faisant descendre les Musulmans des
hauteurs des collines d'Ouhoud. Ils satisfirent leur désir de
vengeance en commettant des atrocités à l'égard
des blessés, leur coupant les oreilles, le nez et mutilant ainsi
leurs corps. Le brave Hamza faisait partie de ces martyrs. Hind, la
femme d'Abou Soufyân lui arracha le foie qu'elle mâcha.
Le bilan de la bataille
Dans cette bataille, 70 Musulmans furent martyrisés et 70, blessés. Les Mecquois perdirent 22 guerriers.