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La bataille des Coalisés (5 H ; 58 ans)
Après l'Hégire, les
juifs eurent de la rancune contre le Prophète (??? ???? ???? ?
???) et tentèrent les Quraychites et leurs alliées de
déclarer la guerre contre les musulmans en leur disant qu'ils se
mirent d'accord avec les juifs des Banû Qurayzha (qui
s'installèrent encore à Médine) de leur rallier
dans cet attaque.
24.000 guerriers guidés par
Abou Soufian et Ouyayna bin Hisn s'approchent de Médine pour
encercler Mohammad et ses compagnons et s'en débarrasser.
Averti de ces plans, l'Envoyé
d'Allah (saws) rassembla ses compagnons en priant leurs avis. Ils lui
conseilla de se fortifier à Médine en se préparant
de supporter un long blocage.
D'après un stratagème
jusqu'alors totalement inconnu des Arabes, Salmân
Al-Fârisî avait donné une idée de creuser un
fossé défensif au nord-ouest de Médine parce que
les autres directions furent fortifiées par les palmiers qui
empêchent les chevaux des ennemis d'y pénétrer.
Le fossé fut creusé
dans une semaine et le Prophète (saws) participa avec les
fidèles à le creuser
- L'annonce de la belle nouvelle de conquérir Ach-Châm, l'Irak et le Yémen
Al-Barâ Ibn 'Âzib (???
???? ???) narre : "Pendant que nous creusions le Fossé, un
rocher nous donna beaucoup de mal : aucune pioche ni massue ne
l'entamait. Nous nous en sommes plaints au Prophète qui prit la
pioche de Salmân Al-Fârissi et dit : "Au nom de Dieu".
Il frappa un premier coup qui arracha le tiers du rocher et une vive lumière en sortit.
Le Prophète s'exclama :
"Allâhou Akbar [Dieu est Grand], j'ai reçu les clés
de la Mésopotamie ! Par Dieu, je viens de voir ses palais rouges
à l'instant et de cet endroit !"
Puis, il frappa un deuxième
coup qui en arracha un autre tiers et une vive lumière apparut
dans la direction de la Perse.
Le Prophète dit : "Dieu est
Grand, j'ai reçu les clés de la Perse ! Par Dieu, je vois
le palais blanc d'Al-Madâ'in [le nom donnée par les Arabes
à la capitale de la Perse] de cet endroit même ! Gabriel
m'a dit que ma nation en sera victorieuse alors soyez heureux de cette
bonne nouvelle !"
Puis, le Prophète frappa un
troisième coup et dit : "Au nom de Dieu", le reste du rocher se
brisa et une lumière vive jaillit du côté du Yemen
comme une torche au cœur de la nuit noire.
Le Prophète s'exclama :
"Allâhou Akbar, j'ai reçu les clés du Yemen. Par
Dieu, je vois d'ici les portes de Sanca."
C'est alors que les Hypocrites se
dirent entre eux comme nous le révèle Coran: {Dieu et son
Prophète ne nous font que de fausses promesses}. Par la suite,
après la mort du Prophète (saws), le compagnon Aboû
Horayra, voyant les armées musulmanes aller de victoire en
victoire et de conquête en conquête disait :
"Conquérez toutes les villes que vous voulez, il n'y en a pas
une dont on n'a pas donné les clés au Prophète".
- La multiplication de la nourriture
Jàber (??? ???? ???)
rapporte: «Cependant que nous creusions la tranchée, le
jour de la bataille de ce nom, voilà que nous fûmes
arrêtés par une pierre très dure. Nous
allâmes dire au Messager de Dieu (??? ???? ???? ? ???) :
«Voilà une pierre qui arrête nos travaux de
creusement de la tranchée».
Il dit: «Je vais descendre dans la tranchée».
Il se leva donc portant une pierre
attachée sur son ventre (pour lui calmer les douleurs de la
faim). Nous étions en effet restés trois journées
entières sans goûter à rien. Le Prophète
(??? ???? ???? ? ???) saisit alors la pioche et en frappa la pierre qui
ne fut plus qu'un tas de sable coulant.
Je dis: «O Messager de Dieu! Donne-moi l'autorisation d'aller chez moi».
Je dis à ma femme:
«J'ai vu le Prophète (??? ???? ???? ? ???) souffrir d'un
mal (la faim) vraiment insupportable. As-tu quelque chose à
manger?»
Elle dit: «Seulement un peu d'orge et une chèvre».
J'égorgeai la chèvre
et moulus l'orge. Nous plaçâmes la viande dans la marmite,
puis j'allai trouver le Prophète (??? ???? ???? ? ???) cependant
que la pâte de l'orge avait bien levé. La marmite
posée sur des pierres était presque à point.
Je lui dis: «J'ai un modeste
repas à vous offrir. Lève-toi, ô Messager de Dieu!,
avec un ou deux hommes».
Il dit: «Quelle est la quantité de ce repas?»
Je le lui décrivis.
Il dit: «C'est une bonne
abondance. Dis à ta femme de ne pas retirer la marmite du feu ni
le pain du four jusqu'à ce que j'arrive».
Il dit alors aux hommes: «Levez-vous!»
Les Mouhàjirùn (les
exilés de la Mecque) et les Ansàrs (habitants de
Médine) se levèrent alors. J'entrai chez ma femme et lui
dis: «Malheur à toi! Voilà le Prophète (???
???? ???? ? ???) et avec lui les Mouhàjirùn et les
Ansàrs ainsi que leurs suites».
Elle dit: «Est-ce qu'il t'a interrogé (sur la quantité du manger)?»
Je dis: «Oui».
Il dit alors aux hommes: «Entrez sans vous bousculer».
Il se mit à couper le pain en
morceaux et à le couvrir de viande, tout en voilant la marmite
avec une toile. Il voilait de même le four quand il en retirait
le pain. Il le présentait à ses Compagnons et
recommençait la même opération. Il ne cessa de
couper le pain et de le couvrir de viande jusqu'à ce qu'ils
eussent mangé à leur faim. Il en resta tout de même
quelque chose. Il dit à ma femme: «Mange et offre-s'en car
les gens souffrent d'une grande famine». (al-Boukhâri,
Mouslim)
- L'arrivée de mécréants devant le fossé
Plein de sûreté de
vaincre les musulmans et d'envahir Médine, les Quraychites
furent surpris et stoppés par le fossé. Ils restaient
incapables de le traverser au point qu'un parmi eux tenta de le
traverser mais tomba dans le fossé et fut tué à
son tour.
Malgré que ce fossé
ait protégé les musulmans de l'attaque des
infidèles, ceux-là subirent le siège frappé
autour de Médine.
D'après 'Aïcha (qu'Allah
soit satisfait d'elle), "Ces mots du Coran: {Quand ils vous vinrent
d'en haut et d'en bas (de toutes parts) et que les regards
étaient troublés et les cœurs remontaient aux
gorges...} (33/10) firent allusion au jour du Fossé". (Mouslim
n°5341)
- L'aide de Nou'aym Ibn Mas'oud
Une énorme occasion apparut
quand Nu'aym ibn Mas'ûd, qui embrassa l'islam en cachette et
participa avec les Coalisés fut ordonné par le
Prophète (saws) de semer le désordre et
l'inquiétude entre les rangs des Coalisés en soulevant
les juifs des Banû Qurayzha qui avaient rompu leur pacte avec le
Prophète (saws) et conspiraient pour aider les Coalisés.
La ruse de Nu'aym réussit.
Les dissensions entre les Coalisés s'exacerbèrent,
ajoutées aux épreuves infligées par un vent
violent renvoyé par Allah. Grâce à Dieu, la
situation fut bouleversée et Abû Sufyân ibn Harb,
chef des Coalisés, ordonna de retirer précipitamment.
L'Envoyé d'Allah, lors de ce scène, a dit : "Dès
ce jour, nous allons les envahir, non eux".
Après la guerre des
coalisés, le Prophète avait déclaré : "Que
personne n'accomplisse la prière de l'après-midi si ce
n'est chez les Banoû Qourayza".
Les Compagnons s'étaient donc
mis en route vers le lieu indiqué. L'heure de la prière
de la fin de l'après-midi (al-'asr) survint cependant tandis
qu'un certain nombre de ces Compagnons était encore en chemin.
Un groupe parmi eux déclara alors qu'il n'accomplirait la
prière qu'une fois arrivé chez les Banoû Qourayza,
l'heure légale dût-elle se terminer (le Prophète
n'avait-il pas dit "Que personne n'accomplisse la prière de la
fin de l'après-midi si ce n'est chez les Banoû Qourayza"
?). D'autres Compagnons firent valoir que là n'était pas
ce que le Prophète avait voulu dire, le sens de sa parole
étant plutôt "Que chacun s'efforce d'arriver chez les
Banoû Qourayza avant la fin de l'heure de la prière
d'al-'asr". Lorsque ces Compagnons rejoignirent le Prophète, ils
lui firent part des interprétations différentes qu'ils
avaient eu de sa parole. Le Prophète ne blâma alors aucun
des deux groupes. (al-Boukhâri)
